Petite Rivière...
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Petite Rivière...
C'est presque minuit et la pluie au dehors
Ne cesse de tomber. Le vent hurle à la mort
Et pourtant c'est Noël, le jour de l'espérance
Joyeux anniversaire d'une grande naissance.
La petite rivière tout en bas du village
Comme prise de folie, roule dans son sillage
Des arbres étonnés, qu'Eole a arrachés
De son souffle terrible, comme un enragé.
Des flots boueux, informes ont submergé les routes
Et du ciel en colère on ne voit plus que la voûte
Au sein de leurs familles, près de la cheminée
Tous les sapeurs-pompiers passent une douce soirée.
Quand soudain retentit, bien plus fort que le vent
La sirène par trois fois, de son long hurlement.
Ils quittent comme un seul homme leurs foyers débonnaires
Et foncent dans la tourmente, les sapeurs volontaires.
Quelques minutes après, ils se sont encordés
Et dedans la rivière se sont mis à marcher
Un homme dans les flots, les appelle au secours
Et pense que jamais il ne verra le jour.
Luttant contre le froid et contre le courant
La chaîne humaine avance en fixant le mourant
D'un regard qui voudrait que tous les éléments
Pour une fois, cette nuit, ne soient plus si méchants.
Trempés, transis de froid, mais remplis de courage,
Ils avancent tenaces, et font fi des nuages
Quelques mètres encore, et bientôt qu'une main
Sépare le sauveteur de cet homme inhumain.
Car dedans sur empire, Hadès veut l'emporter
Et inlassablement, il le tire par les pieds
Dans un dernier sursaut, le mort lève la main
Et celle du pompier dans une rage l'étreint.
Ramené, ranimé, la vie renaît en lui
La mort désespérée, loin de cet homme s'enfuit
Et nos sapeurs-pompiers, d'un bonheur infini
D'un grand amour aussi se sentent envahis.
Ils ne ressentent plus, ni le froid, ni le vent.
L'homme vivant est parti vers l'hôpital pimpon
Quand soudain retentit, bien plus fort que le vent
La sirène par trois fois de son long hurlement.
Poème publié dans "Le Sapeur-Pompier Magazine" n°936, Juin 2002
Ne cesse de tomber. Le vent hurle à la mort
Et pourtant c'est Noël, le jour de l'espérance
Joyeux anniversaire d'une grande naissance.
La petite rivière tout en bas du village
Comme prise de folie, roule dans son sillage
Des arbres étonnés, qu'Eole a arrachés
De son souffle terrible, comme un enragé.
Des flots boueux, informes ont submergé les routes
Et du ciel en colère on ne voit plus que la voûte
Au sein de leurs familles, près de la cheminée
Tous les sapeurs-pompiers passent une douce soirée.
Quand soudain retentit, bien plus fort que le vent
La sirène par trois fois, de son long hurlement.
Ils quittent comme un seul homme leurs foyers débonnaires
Et foncent dans la tourmente, les sapeurs volontaires.
Quelques minutes après, ils se sont encordés
Et dedans la rivière se sont mis à marcher
Un homme dans les flots, les appelle au secours
Et pense que jamais il ne verra le jour.
Luttant contre le froid et contre le courant
La chaîne humaine avance en fixant le mourant
D'un regard qui voudrait que tous les éléments
Pour une fois, cette nuit, ne soient plus si méchants.
Trempés, transis de froid, mais remplis de courage,
Ils avancent tenaces, et font fi des nuages
Quelques mètres encore, et bientôt qu'une main
Sépare le sauveteur de cet homme inhumain.
Car dedans sur empire, Hadès veut l'emporter
Et inlassablement, il le tire par les pieds
Dans un dernier sursaut, le mort lève la main
Et celle du pompier dans une rage l'étreint.
Ramené, ranimé, la vie renaît en lui
La mort désespérée, loin de cet homme s'enfuit
Et nos sapeurs-pompiers, d'un bonheur infini
D'un grand amour aussi se sentent envahis.
Ils ne ressentent plus, ni le froid, ni le vent.
L'homme vivant est parti vers l'hôpital pimpon
Quand soudain retentit, bien plus fort que le vent
La sirène par trois fois de son long hurlement.
Poème publié dans "Le Sapeur-Pompier Magazine" n°936, Juin 2002
yvan- Admin
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